Un américain à la carrure de conquérant loue un appartement à l’étage.
Une paire de bottes en cuir, usée et poussiéreuse, à bout effilé et à talon oblique. Un pantalon de toile solide et délavée aux coutures apparentes. Un chapeau de cowboy en feutre à larges bords.
Il possède un 4X4 de taille démesurée au moteur propulsé par un troupeau de chevaux sauvages. Son vrombissement déchire la quiétude du lieu. L’épaisse fumée noire qui s’échappe de ces pots assombrie quelques longues minutes le ciel clair et pur de ce début de matinée.
Notre chambre donne sur le couloir que cet homme empreinte pour entrer et sortir de chez lui. Les escaliers sont en bois, tout comme le plancher. Une porte claque. Le bâtiment est secoué par des vibrations saccadées. Cet acteur de western s’élance de sa démarche puissante à la conquête d’une nouvelle journée.
Il est temps d’occulter nos voies respiratoires.